L’ACSTA s’ingère dans les relations de travail des sous-traitants – Elle ordonne le licenciement de 36 travailleurs à l’aéroport international de Victoria sans procédure régulière

L'ACSTA s'ingère dans les relations de travail des sous-traitants - Elle ordonne le licenciement de 36 travailleurs à l'aéroport international de Victoria sans procédure régulière

POUR PUBLICATION IMMÉDIATE

Victoria, C.-B. – [14 février 2024]

L’Administration canadienne de la sûreté du transport aérien (ACSTA), une société d’État responsable de la sécurité des éléments du système de transport aérien, y compris le contrôle des passagers et des bagages, supervise les entrepreneurs tiers qui fournissent des services de contrôle dans les aéroports à l’échelle nationale. En Colombie-Britannique, le contrôle préalable à l’embarquement est sous-traité à Allied Universal Security Services (AUS).

Les 6 et 7 février 2024, vingt-sept (27) agents de contrôle préalable à l’embarquement de l’AIMTA à l’aéroport international de Victoria, ainsi que neuf (9) employés salariés, ont été congédiés par l’entrepreneur en contrôle tiers à la suite d’une directive de l’ACSTA de retirer les employés du milieu de travail après une enquête d’un mois.

Le sous-traitant avait l’intention de renvoyer les employés concernés au travail avec un plan d’action correctif comprenant une formation, déterminant que leur conduite, bien que s’écartant des procédures opérationnelles standard, ne donnait pas lieu à un motif de licenciement.

Malgré l’intention du sous-traitant de renvoyer les employés concernés avec un plan de mesures correctives, l’ACSTA est intervenue dans le processus décisionnel, ordonnant le renvoi immédiat des vingt-sept (27) agents de contrôle et des neuf (9) employés salariés sans mener sa propre enquête, ce qui a entraîné le licenciement de ces employés.

Tania Canniff, présidente générale du district 140 de l’AIMTA, se dit très préoccupée par le manque d’équité procédurale, déclarant : ” Vingt-sept (27) familles ont perdu leur capacité de gagner leur vie sans avoir pu interjeter appel, et c’est honteux. Nous avons besoin que le cabinet du ministre des transports intervienne : qu’il renverse la décision de l’ACSTA et permette au sous-traitant de gérer ses employés en conséquence. Cela rétablirait une procédure régulière et permettrait à nos membres de se sentir en sécurité dans leur travail.

“Dans les circonstances actuelles, le manque d’équité procédurale est consternant et pourrait créer un dangereux précédent dans les affaires futures régies par la convention collective et la législation”, a poursuivi Tania..

L’ACSTA fonctionne depuis trop longtemps comme “l’homme derrière le rideau”. En tant que société d’État, l’ACSTA ne peut être autorisée sans recours à passer outre les questions de relations de travail avec ses sous-traitants “, a déclaré avec frustration, le vice-président général de l’AIMTA, David Chartrand.

Nos membres méritent d’être traités équitablement au travail et d’avoir la possibilité d’en appeler des décisions injustes prises en milieu de travail.  Nous avons besoin d’une intervention immédiate de la part de ce gouvernement !

L’Association internationale des machinistes et des travailleurs et des travailleuses de l’aérospatiale (AIMTA) représente le plus grand nombre de travailleurs et travailleuses dans les aéroports canadiens.