Montréal, QC – Le plus récent rapport de Price Waterhouse Coopers sur le secteur manufacturier en aérospatiale estime que le Canada est le deuxième meilleur endroit au monde pour y implanter ce type d’industrie. Seuls les États-Unis devancent le Canada qui s’est classé devant des pays comme Singapour, la Suisse, le Royaume-Uni et les Pays-Bas. L’an dernier, le Canada avait terminé au 5e rang. Le Syndicat des Machinistes y voit un signe de la qualité du travail accompli par les travailleuses et les travailleurs de ce secteur.
« On doit voir ça comme une marque de reconnaissance envers les travailleuses et les travailleurs de l’aérospatiale. Ça montre aussi que même si nos contrats de travail offrent de bonnes conditions, des salaires et des avantages intéressants, nous sommes en mesure de demeurer compétitifs et d’attirer les grands donneurs d’ordre de ce secteur, souligne le vice-président canadien du Syndicat des Machinistes Stanley Pickthall. »
« Pour s’assurer de demeurer au sommet le Gouvernement Canadien se doit de construire un politique pan canadien de l’aérospatial, soutient le coordonnateur québécois du Syndicat des Machinistes, David Chartrand. Nous le demandons depuis des années et nous ne démordrons pas de cette idée, car nous croyons que c’est la seule façon d’augmenter le dynamisme de cette industrie et d’en faire profiter un maximum de citoyens au pays. »
Selon le dernier rapport canadien sur l’aérospatial, l’industrie représente 190 000 emplois et a généré des activités économiques se chiffrant à 25 milliards l’an dernier. En croissance depuis 5 ans le secteur aérospatial canadien se démarque notamment pour sa production et ses exportations de simulateurs de vol, de moteurs d’aéronefs, d’avions commerciaux et d’affaires.
La place du Québec
Le Québec représente 57% des emplois du secteur manufacturier en aérospatiale et totalise environ 50 % de l’ensemble de l’activité de l’industrie aérospatiale canadienne. En 2017, l’aérospatial québécois représentait plus de 59 142 travailleurs, dont un total de 38 529, uniquement dans le secteur manufacturier. Le salaire hebdomadaire moyen d’un travailleur dans le domaine de la fabrication de produits aérospatiaux et de leurs pièces était de 1 404,35$ en 2017, comparativement à 1 458,06$ en 2013.
Au 6e rang mondial pour sa diversité, derrière des pays comme les États-Unis, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Espagne, le Québec possède le seul écosystème aérospatial dans le monde capable de construire un aéronef du début à la fin à l’intérieur d’un rayon de 100Km.
« Le Québec est le joueur clé dans l’obtention du 2e rang du Canada. Espérons que le nouveau gouvernement de la CAQ saisira l’importance stratégique de cette industrie pour le Québec. Comme M. Legault a promis de créer des emplois avec de bons salaires, je l’invite à jeter un coup d’œil du côté de l’aérospatial. Le secteur manque présentement de main-d’œuvre spécialisée et il aura besoin de 16 800 nouveaux travailleurs d’ici 2025 pour remplacer les départs à la retraite et répondre à la demande des entreprises en aérospatiale. Il y a aussi du pain sur la planche pour mieux sécuriser ces emplois, protéger nos conditions de travail et mieux faire profiter l’ensemble de la société québécoise des retombés de cette industrie. Vous pouvez compter sur nous pour rappeler aux gouvernements son rôle et ses responsabilités à ce niveau», conclut M. Chartrand.
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