Kingston, ON – Les membres de la section locale 54 de l’AIM ont débrayé à compter de minuit dans la nuit de dimanche à lundi et immédiatement érigé leurs lignes de piquetage à l’extérieur de l’usine de Novelis.
Les membres ont exercé leur droit légal de rejeter une entente de principe qui leur avait été présentée le 16 juin dernier à Kingston, Ontario », explique Bill Shipman, représentant de la Grande loge de l’AIM. Les 47 membres sont des mécaniciens-monteurs et des électriciens accrédités par la province.
En 2008, les membres avaient accepté une convention collective d’une durée de trois ans, laquelle ne prévoyait aucune augmentation de salaire en guise de bonne foi et représentait une tentative sincère de renforcer leur présence au sein de Kingston. « L’économie était alors à plat que l’industrie métallurgique se portait mal, ajoute M. Shipman. Nous étions dévoués à garder cette usine ouverte et nous avions donc accepté de faire des compromis. »
Cependant, alors que les Machinistes en poste à Kingston venaient d’accepter une convention collective prévoyant un gel salarial, l’employeur a dépensé 250 millions de dollars sur la construction d’une aciérie pleinement intégrée près d’Oswego, dans l’État de New York.
Aujourd’hui, d’autres mécaniciens-monteurs en poste à Kingston gagnent plus que les travailleurs de Novelis, et on s’inquiète que l’usine d’Oswego finisse par réduire la quantité de travail envoyée à Kingston.
« Où est notre investissement de plusieurs millions de dollars ou une quelconque assurance que cette usine restera ouverte pour des années à venir? », ajoute M. Shipman.
Dans l’immédiat, aucune reprise des pourparlers n’est prévue. « Nous sommes prêts à retourner à la table lorsqu’il y aura quelque chose sur la table », conclut-il.
L’usine de Novelis, jadis la propriété d’Alcan, fait partie de la collectivité de Kingston depuis plus de 70 ans.
Elle fabrique des produits spécialisés et industriels servant à des applications marines, aux transports et à d’autres applications industrielles.
L’AIMTA figure parmi les plus importants syndicats ouvriers en Amérique du Nord et représente plus de 700 000 membres actifs et retraités et gère plus de 5000 conventions collectives dans les industries des transports, du travail du bois, de l’aérospatiale et de la défense.